lecture – La sorcière enquête. https://xn--lasorcireenqute-0mb4b.com Le blog d'une meuf qui aime les trucs bizarres. Wed, 30 Jan 2019 17:47:18 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 133626059 COMMENT LE LIVRE DE MONA CHOLLET M’A RAPPELÉ UNE CITATION DE MA MÈRE : « Si j’avais eu le choix, j’aurais eu deux vies : une avec enfants et une sans enfants ». https://xn--lasorcireenqute-0mb4b.com/comment-le-livre-de-mona-chollet-ma-rappele-une-citation-de-ma-mere-si-javais-eu-le-choix-jaurais-eu-deux-vies-une-avec-enfants-et-une-sans-enfants/ https://xn--lasorcireenqute-0mb4b.com/comment-le-livre-de-mona-chollet-ma-rappele-une-citation-de-ma-mere-si-javais-eu-le-choix-jaurais-eu-deux-vies-une-avec-enfants-et-une-sans-enfants/#comments Sat, 29 Sep 2018 14:48:43 +0000 https://xn--lasorcireenqute-0mb4b.com/?p=1945 Je viens de finir le nouveau bouquin de Mona Chollet, « Sorcières. La puissance invaincue des femmes » et je suis OBLIGÉE de vous en parler. Pour commencer, c’est un des seuls livres que je suis arrivée à lire d’une traite. En effet, j’ai de gros problèmes de concentration et je n’arrive pas à me fixer plus… Read More COMMENT LE LIVRE DE MONA CHOLLET M’A RAPPELÉ UNE CITATION DE MA MÈRE : « Si j’avais eu le choix, j’aurais eu deux vies : une avec enfants et une sans enfants ».

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Je viens de finir le nouveau bouquin de Mona Chollet, « Sorcières. La puissance invaincue des femmes » et je suis OBLIGÉE de vous en parler. Pour commencer, c’est un des seuls livres que je suis arrivée à lire d’une traite. En effet, j’ai de gros problèmes de concentration et je n’arrive pas à me fixer plus de deux heures sur une activité, même si celle-ci me passionne. Alors la question brûlante est : Pourquoi cet ouvrage a-t’ il réussit à retenir mon attention ?

Je suis fan de la couverture…

1-De quoi ça parle ?

Pour vous résumer rapidement ma lecture, l’auteure fait un parallèle entre les persécutions dont ont été victimes des milliers de femmes à travers l’Europe, lors des célèbres chasses aux sorcières de la Renaissance, avec les inégalités qui perdurent encore de nos jours entre les deux sexes. Pour elle, ces « évènements historiques » ont un lien avec les discriminations que subissent les femmes dans notre société actuelle, comme par exemple :

-la peur des figures féminines indépendantes (celles qui ne se marient pas, ne font pas d’enfants, ne se plient pas aux normes esthétiques que nous imposent la société…),

-l’injonction à enfanter, le contrôle de la fécondité,

-le rejet, voir même le dégoût des signes extérieurs de vieillesse, surtout lorsqu’il s’agit de femmes,

-l’appropriation du médical par les hommes (depuis l’éradication de la figure de la guérisseuse, lors de la grande chasse aux sorcières).

Évidemment, ces quelques lignes toutes pourries ne rendent pas justice au contenu de ce livre, qu’il va falloir parcourir dans son entièreté, si vous voulez avoir accès à la pensée de l’auteure.

Je n’ai pas envie de faire une analyse de ce que je viens de lire, car cela ne serait que du « resucé », une espèce de copié-collé tout pété (en moins bien en plus).

Par contre, je peux vous dire que j’ai dévoré cet ouvrage en quelques heures, probablement parce qu’à chaque instant, je me repassais le film de ma vie. « Sorcières. La puissance invaincue des femmes » m’a permis de mieux comprendre certains choix que j’ai pu faire et d’interpréter des évènements de mon existence, à la lueur de ma condition féminine : cela m’a ouvert de nouvelles perspectives. Ce qui est déjà pas si mal…

2-Pourquoi ce livre m’a touché : en mode cas soc’ de «Confessions Intimes ».

Du plus loin que je me souvienne, je me suis toujours sentie à part. Je n’avais pas les mêmes centres d’intérêt que les autres, la même façon de ressentir les choses, les mêmes rêves. Jusque-là, rien de bien exceptionnel me direz-vous, puisqu’on a tous un peu cette impression. « Mon adulte préférée » était une femme du village qui n’avait pas d’enfant, elle aimait un homme avec lequel elle ne vivait pas et je la trouvais très élégante. Sans le savoir, j’avais déjà repéré un modèle pour mon avenir.

Effectivement, aujourd’hui, j’ai 32 ans, je ne veux pas vivre en couple et je ne veux pas d’enfants (pour l’instant, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis). Mon mode de vie suscite souvent des interrogations plus ou moins lourdes, de la part des gens que je rencontre : en fait je dois sans cesse me justifier à ce sujet. À une époque, j’avais un tas de phrases toutes faites, pour détourner le truc sur le ton de l’humour du genre : « La Terre est déjà assez peuplée, pas besoin que j’en rajoute », « Je n’ai pas envie de transmettre toutes mes tares à mes gosses » et bla bla.

Mais moi, dans mon raisonnement, lorsque je vois mes potes se lancer là-dedans, j’ai vraiment envie de leur demander : Pourquoi faites-vous des gosses sérieux, alors que vous savez bien que vous n’allez plus avoir de vie ? En fait, je précise que ce qui me tracasse, c’est qu’ils vont devoir placer les intérêts et les envies de leurs enfants avant les leurs, et cela va durer pendant de looooongues années. Pour moi, c’est un choix bizarre… et pourtant je ne fais pas chier tous les parents que je croise, en leur demandant de s’en expliquer…

Malgré tous leurs efforts pour faire rêver, ça me donne pas envie…

Du point de vue de ma vie amoureuse, je peux me rattraper, en faisant profiter mon entourage de mes rencontres foireuses : ainsi, je divertis l’assemblée de mes expériences et de mes aventures avec la gent masculine. Cela les rassure et peut être que cela me rassure aussi, car il n’y a rien de pire aux yeux du monde, que d’être celui ou celle ayant une vie amoureuse proche du néant.

Si vous êtes dans cette configuration, c’est comme si vous aviez une tare. Il n’y a qu’à voir comment se fait traiter Danielle Moreau, la vieille fille de la télé, chroniqueuse sur TPMP, qui déclare ne jamais avoir connu de mecs et vivre avec sa mère. Les gens se foutent tellement de sa gueule (en même temps, c’est clair que je ne choisis pas le meilleur exemple avec TPMP, mais t’as compris l’idée): je ne sais pas comment elle fait pour supporter ça, elle vit une humiliation quotidienne. Les autres ne la considèreront jamais comme leur égale, mais comme une « sous-femme », une ratée. Pauvrita… Leave Danielle alone !!!!!!!!

Pour revenir à ma petite personne, ma vie pose plus de problèmes aux autres qu’à moi-même : c’est à cause du regard des gens,  que je peux me sentir mal de temps en temps. C’est un cercle vicieux. Je savais que je n’étais pas la seule à avoir ce genre de ressentis, mais grâce à ce livre, je me sens un peu libérée d’un poids. Il m’a permis de déculpabiliser sur ce sujet et d’avoir envie de l’assumer.

Pourquoi je vis ainsi ? Les gens qui me connaissent bien ne s’en étonnent pas. Ils savent que j’aime la solitude et que je suis individualiste (ce qui veut pas dire égoïste, on s’entend bien), parce que j’ai passé toute mon enfance à subir les choix de ma famille et à en être prisonnière. Mon départ du domicile familial a été une lente renaissance, où j’ai pu prendre mes propres décisions et vivre pour moi, sans avoir à régler les problèmes des autres. J’aime faire ce que j’ai envie, au moment où je l’ai choisi. Je pourrai vous citer un tas d’autres traits de ma personnalité, qui ne s’accordent pas, à mon sens, avec la vie de mère et le don de soi que cela suppose.

Évidemment, rien n’est figé et peut être que dans 5 ans, je serai mariée avec deux gosses. Par contre, notre caractère et notre parcours font que certains sont plus « disposés » à s’épanouir en créant une famille et d’autres non. Chacun sa route, chacun son chemin les gars…

Pour l’instant, non merci!

3-Bonus gratos : quelques morceaux choisis de « Sorcières. La puissance invaincue des femmes ».

Je me suis reconnue dans pleeeins de passages de ce livre comme : « Ce choix offre une sorte de poche d’oxygène, de corne d’abondance. Il autorise l’excès, la démesure : une orgie de temps à soi et de liberté, que l’on peut explorer, dans lesquels on peut se rouler à en perdre le souffle, sans craindre d’en abuser, mais avec l’intuition que les choses intéressantes commencent là où d’ordinaire on juge raisonnable de les arrêter. Dans ma logique, ne pas transmettre la vie permet d’en jouir pleinement. ».

Mona Chollet cite Simone de Beauvoir, qui parle admirablement de cette sensation, que je ressens moi aussi tous les jours (sauf lorsque je suis obligée d’aller travailler) : «Je pouvais rentrer à l’aube ou lire au lit toute la nuit, dormir en plein midi, rester claquemurée vingt-quatre heures de suite, descendre brusquement dans la rue. Je déjeunais d’un bortsch chez Dominique, je dinais à La Coupole d’une tasse de chocolat. J’aimais le chocolat, le bortsch, les longues siestes et les nuits sans sommeil, mais j’aimais surtout mon caprice. Presque rien ne le contrariait. ».

Moi, c’est pas les tasses de chocolat, mais les burgers…

Tout cela ne veut pas dire, que la seule existence qui vaille la peine d’être vécue est une vie où les enfants seraient bannis. Il faudrait jute que nous puissions avoir le choix, car c’est un engagement qui peut ne pas convenir à tout le monde. Mona Chollet nous rappelle quelles sont les origines des injonctions que subissent les femmes, dans TOUS les domaines. En comprenant d’où elles viennent, on peut essayer de s’en libérer, pour être plus en accord avec soi-même.

Pour conclure, j’ai aimé que ce livre rappelle, que nous avons besoin de modèles féminins variés, pour que l’on puisse ENFIN s’identifier à autre chose, qu’à la mère de famille épanouie (ou non, ce qui compte c’est de devenir maman). Il peut aussi y avoir des femmes célibataires et/ou sans enfants heureuses, très loin de la figure de la vieille fille ou de la folle à chat dégueulasse. De toute façon, je n’aime pas les chats.

Et vous, quel est votre opinion à ce sujet ? Avez-vous lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

C’est ici que je vous quitte !

Bisous!

 

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En rentrant chez ma mère pour y faire ma visite estivale obligatoire, je suis retombée sur quelques livres, que j’avais dévorés lorsque j’étais ado. En fait, pour vous dire la vérité, ma daronne  m’avait  préparé un carton de bouquins à ramener chez moi, pour que « je la débarrasse de toutes mes merdes » (ce sont ces mots). Chez nous, la classe, c’est un truc de famille.

Stimulée par ces retrouvailles livresques inattendues, je vais fouiller au plus profond de ma mémoire, pour vous dresser une liste non exhaustive des œuvres ayant marqué mes jeunes années. Cette « bibliographie » couvrira la période 1997-2004. Je vais essayer de vous  présenter tout ça dans l’ordre chronologique. De toute façon, on s’en fout si je me plante, personne n’ira vérifier…

1-Les années collège : 1997-2001.

À part la collection complète du « Club des Baby-Sitters » (les vrais savent), voici les ouvrages qui ont fait l’objet de toute mon attention à cette époque :

-« Possession : l’étrange destin des choses » de Pierre Bellemare.

Au cas où vous ne seriez pas au courant, je suis une véritable fan de cet auteur. Je vous cite ce titre parce qu’il faut bien en choisir un, mais la vérité, c’est que je les ai pratiquement tous lus. Je me suis enivrée de ces histoires glauques depuis ma plus tendre enfance, un peu par la force des choses. Effectivement, c’était les seuls livres (mis à part une collection de la bibliothèque rose datant des années 60 et les harlequins de ma grand-mère) que j’avais à ma disposition à la maison. Ma mère ne lisait pratiquement que ça. C’est ainsi que le cauchemar de toute ado est devenu réalité : j’ai commencé à ressembler à ma génitrice. J’ai hérité de sa voix et de son goût pour le macabre. Rest in peace Pierre.

-« Chroniques martiennes » de Ray Bradbury.

C’est le premier roman de science-fiction venu jusqu’à moi. Je l’ai eu entre mes mains en classe de 5ème : le type qualifié de « garçon le plus bizarre de la classe » par les autres élèves me l’avait conseillé.  C’était le seul mec du collège à porter des dreadlocks et à fumer des joints tous les jours. En tout cas, il avait de bons goûts (littéraire). Et puis, ce qui était étrange au collège est devenu la norme au lycée : il a sûrement fait partie de la caste des gens populaires en vieillissant.

-La nouvelle « La chevelure » de Guy de Maupassant.

Je me rappelle très bien l’avoir découverte en 3ème. Cette histoire faisait partie d’un corpus de texte : nous devions en choisir un à étudier et à présenter devant toute la classe. Toute innocente que j’étais, je choisis «  La chevelure » pour son titre. Bien mal m’en a pris. C’est ainsi que j’ai découvert que des auteurs dits « classiques » avaient écrit des textes qui parlent de  « trucs sexuels ». J’ai dû le faire relire à ma mère pour être sûre que je ne me trompais pas dans mon interprétation, tellement mon jeune moi ne s’attendait pas à cette conclusion. Pour ceux qui connaissent la fin, imaginez l’hilarité de mes camarades lorsque j’ai présenté le résumé de cette nouvelle en public : c’était l’orgie, tout le monde hurlait de rire. Encore un moment inoubliable de ma vie.

-« L’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde » de Robert Louis Stevenson.

Ce livre me fut proposé par mes professeurs en classe de 3ème. Comme quoi l’école, ça sert à quelque chose.

-« Carrie » de Stephen King.

J’avais déjà vu le film avant de le lire. Je l’ai prêté à un tas de copines. Notre blague était de dire « Mets-y un bouchon » lorsque nous avions nos règles (ceux qui connaissent cette œuvre comprendront la finesse de cette citation, les autres aussi de toute manière ).

-La trilogie « Les enfants de Frankenstein » de Richard Pierce dans la collection Frissons de Pocket Junior.

Il n’y a pas que la série « Buffy contre les vampires » qui a utilisé les monstres comme métaphore de l’adolescence. Sauf qu’ici, les créatures des ténèbres sont créés par la science. C’est dégoulinant de sentimentalisme avec des trucs du genre : « L’amour est-il plus fort que la mort » ? Bref, j’avais adoré.

-Les années lycée : 2001-2004.

-« Les fleurs du mal » de Charles Baudelaire.

En arrivant en seconde, je suis devenue amie avec une fille qui était gothique. J’ai essayé de le devenir aussi. Au passage, elle m’a convaincue de lire Baudelaire et m’a fait écouter Marilyn Manson, The Smashing Pumpkins, Placebo, Nirvana et Damien Saez. Je lui dois beaucoup.

-« Le diable au corps » de Raymond Radiguet.

Il nous a été imposé par une prof qui avait l’air coincé du cul et portait des chemises en jean « Gaston Lagaffe ». Pourtant, c’est LE livre que toute la classe a lu (même les cancres) et que tout le monde a adoré. L’histoire d’une passion amoureuse, ça parle forcément à des jeunes en rut.

-« L’herbe bleue » publié anonymement mais depuis attribué à la psychologue américaine Béatrice Sparks, « Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée » biographie de Christiane Felscherinow écrite par les journalistes Kai Hermann et Horst Rieck et « Junk » de Melvin Burguess.

Ces trois récits ont vraiment marqué mon adolescence. Plus que de l’histoire, je me rappelle des sensations que j’avais en les lisant. Je ressentais les émotions des personnages, je vivais le truc. C’est pour cela que je ne pense pas les relire un jour : j’ai peur de gâcher ces beaux souvenirs.

-Les Chroniques des vampires d’Anne Rice.

En bonne jeune fille dark que j’étais devenue, j’ai évidemment eu en ma possession « Entretien avec un vampire », « Lestat le vampire » ou encore « Armand le vampire ». Inutile de vous préciser qu’un de mes films préférés est « Entretien avec un vampire ». Je l’ai vu au moins une vingtaine de fois et je connais une partie des dialogues par cœur. Je ne suis pas folle vous savez.

-« L’encyclopédie du savoir relatif et absolu » de Bernard Werber.

Je vous cite cet ouvrage mais j’aurais tout aussi bien pu vous parler de « Les fourmis », de « La révolution des fourmis » ou de « L’empire des anges ». J’ai sélectionné ce titre de Werber, car s’il y a bien un livre  de cette période que je souhaiterai feuilleter à nouveau, c’est celui-ci. Je ne me rappelle plus de toutes les informations qui y étaient mentionnées et c’est bien dommage. Lorsque je l’avais parcouru pendant mes années lycée, j’avais vraiment eu l’impression d’être plus « aware » comme dirait Jean-Claude Van Damme.

-« Les liaisons dangereuses » de Pierre Choderlos de Laclos.

C’est une œuvre que j’ai étudiée pour mes épreuves du bac français de 1ère. Dans mon cœur, les romans épistolaires sont quasiment à la même place que les journaux intimes. En plus, c’est la période où un réalisateur a eu la brillante idée de l’adapter au cinéma en choisissant :

-que l’intrigue se déroulerait à notre époque,

-que cela serait un teen movie,

-que le titre serait « Sexe Intentions »,

-que Sarah Michelle Gellar et Ryan Phillippe auraient les rôles principaux.

-« Nadja » d’André Breton.

Je n’ai pas pu y couper car il faisait partie de ma liste d’œuvres à me farcir à connaître pour le baccalauréat. J’ai été très intriguée par ce roman. Je l’ai lu deux fois :

-une première en étant vierge de toute connaissance sur le contexte dans lequel il avait été écrit,

-une seconde après avoir encaissé plusieurs heures de cours sur le surréalisme.

C’est vrai que lors de mon premier essai, j’avais eu l’impression qu’il me manquait des informations pour pouvoir bien saisir tout ce que je lisais. C’est là que j’ai pris conscience que parfois, analyser une œuvre et presque aussi agréable que la lire.

Et vous, quels sont les livres qui ont marqué votre adolescence ?

C’est ici que je vous quitte !

Bisous!

 

 

 

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MON AVIS SUR LE JOURNAL INTIME DE MARY SHELLEY : « Que les étoiles contemplent mes larmes ». https://xn--lasorcireenqute-0mb4b.com/mon-avis-sur-le-journal-intime-de-mary-shelley-que-les-etoiles-contemplent-mes-larmes/ https://xn--lasorcireenqute-0mb4b.com/mon-avis-sur-le-journal-intime-de-mary-shelley-que-les-etoiles-contemplent-mes-larmes/#comments Sun, 22 Jul 2018 12:29:56 +0000 https://xn--lasorcireenqute-0mb4b.com/?p=1713 1-POURQUOI CE BOUQUIN ? A-Mary Shelley a eu une vie de malade. Dès son adolescence, Mary prend en main son destin : mineure, elle s’enfuit avec un poète marié ( so romantic), qu’elle finira par épouser et dont elle aura plusieurs enfants. Le temps que durera son histoire d’amour, elle côtoiera, à son plus grand bonheur,… Read More MON AVIS SUR LE JOURNAL INTIME DE MARY SHELLEY : « Que les étoiles contemplent mes larmes ».

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1-POURQUOI CE BOUQUIN ?

A-Mary Shelley a eu une vie de malade.

Dès son adolescence, Mary prend en main son destin : mineure, elle s’enfuit avec un poète marié ( so romantic), qu’elle finira par épouser et dont elle aura plusieurs enfants. Le temps que durera son histoire d’amour, elle côtoiera, à son plus grand bonheur, quelques-uns des plus grands intellectuels de son temps (d’ailleurs, c’est à cette époque qu’elle écrira le cultissime « Frankenstein »).

Mais, tout ce faste ne sera qu’éphémère et plusieurs évènements tragiques vont s’enchainer, provoquant la dégringolade de la jeune Mary.  Elle va perdre trois de ses quatre enfants en bas âge, et comme un malheur n’arrive jamais seul, en 1822, à seulement 25 ans, son mari décède : ce veuvage prématuré lui donne la « matière » nécessaire pour commencer un « journal d’affliction ». Elle y consignera régulièrement ses pensées les plus intimes… et les plus déprimantes. Jusqu’en 1844, elle couchera sur le papier sa peine, sa solitude et les trahisons dont elle a été victime. En gros, vous aurez envie de lui filer une corde tout le long du livre, qui est une longue, très longue complainte, d’une des plus grandes écrivaines du 19ème siècle.

Alors pourquoi lire un livre qui transpire autant « la joie de vivre »?

B- J’adore les journaux intimes.

J’ai acheté ce livre dans un obscur rayon de la FNAC, pendant ma pause déjeuner. En effet, la lecture des journaux intimes de gens connus (ou non) a toujours été une passion : cela satisfait encore plus mes tendances voyeuristes, que lorsque je regarde de la télé- réalité.

C’est un peu une « madeleine de Proust » ( que je n’ai absolument jamais lu, faut pas pousser mémé), qui me ramène au temps où je séchais les cours de sport pour lire « L’herbe bleue », « Junk » et « Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée… ». (quand je vous dit que depuis toujours je suis une grosse caillera, je ne vous mens pas).

Evidemment, le mot thug ne faisait pas partie de mon vocabulaire à l’époque…

A ce sujet, il faudrait que je prenne le temps de relire ces trois journaux intimes de jeunes droguées, maintenant que j’ai le double de l’âge auquel je les avais lus à l’époque ( ok j’ai 32 ans). Je ne sais pas si c’est une bonne idée, cela risque de tout gâcher. Vous savez, c’est ce sentiment de déception que l’on ressent lorsqu’on recroise un camarade de primaire et que l’on n’a plus rien en commun, à part de vieux souvenirs. C’est du vécu : en 15 minutes de conversation, un vieux poto de CE2 a réussi à me balancer qu’il adorait Zemmour, j’ai failli défaillir ( dire qu’on avait passé des moments de folies, 25 ans auparavant, à jouer au ballon prisonnier sur la place du village…).

C- C’est l’auteure de « Frankenstein ».

Connaître les pensées les plus intimes d’une nana qui a écrit un monument de la littérature à 18/19 piges, c’est voir ce qu’il se passe dans la tête d’un génie. Ca fait du bien au moral de constater que nous pouvons avoir des points communs avec des individus hors normes : oui, eux aussi ont rencontré des obstacles dans leur vie (obstacles desquels ils ont réussi à triompher, pour créer un truc génial, qui les fera passer à la postérité). Et puis, il faut avouer que j’espère secrètement que leur génie déteigne un peu sur moi, comme par magie.

Evidemment, je vous affirme que « Frankenstein » est un chef-d’œuvre alors que je ne l’ai même pas lu. Mais je vous jure, je compte me rattraper, car je l’ai acheté et qu’il est sur ma liste mentale de bouquins à lire cet été.

Par contre, j’ai dévoré « Les enfants de Frankenstein » ( qui n’a pas été écrit par Mary Shelley) pendant mon adolescence de merde. Il mêle habilement histoire d’amour cul-cul tragique, horreur et tourments existentiels de jeunes étudiants. Pour vous résumer l’histoire, les deux créatures du docteur Frankenstein ont eu deux enfants : l’ainé se suicide, car il se rend compte que ses gênes malades vont le transformer en monstre. Sa petite amie lycéenne va tenter de le ressusciter en suivant les conseils du grand-père, l’authentique docteur Frankenstein (qui est toujours vivant et qui est complètement taré). Ca ne vous donne pas envie de le lire?

D- Le livre est joli.

Je ne vais pas m’étaler sur cet argument à la fois futile et capital. Avouez qu’on achète tous des objets, aliments, produits de beauté parce que le packaging est beau, sans toujours se soucier de ce que cela contient vraiment à l’intérieur ( ah oui, c’est souvent pareil pour les gens aussi).

MAGNIFIQUE!

2- Mon avis.

Maintenant que je vous ai bien saoulé avec des anecdotes qui n’ont pas forcément de rapport direct avec « Que les étoiles contemplent mes larmes » ( à part dans mon esprit tordu), je peux vous dire que je n’arrive pas à savoir si j’ai aimé ou non ce livre. J’ai sûrement dû l’apprécier, puisque je l’ai fini en à peine deux jours et que je profitais du moindre de mes temps libres pour en lire quelques passages. En effet, il y a des aspects qui m’ont beaucoup touchée et aussi d’autres qui m’ont carrément gonflée.

A- Les trucs cools.

-Une vie ponctuée de drames.

L’histoire de Mary Shelley est un vrai roman : torturée et tumultueuse comme on les aime. Elle nait en 1797, dans une famille d’intellectuels, dont les idées sont à contre-courant de celles dominant dans la société anglaise de l’époque ( son père a écrit un traité anarchiste célèbre et sa mère est une théoricienne féministe). Malheureusement pour elle, sa mère meurt en la mettant au monde et son père ne lui sera pas d’un grand soutien, lorsqu’elle s’enfuira à 16 ans, avec le célèbre poète Shelley qui était déjà marié. Suite à cet évènement, on accusera Mary d’avoir provoqué le suicide de sa rivale, la femme de Percy Shelley ( je vous laisse imaginer le sentiment de culpabilité immense qu’elle ressentira toute sa vie).

Cependant, elle baignera dans une atmosphère la stimulant intellectuellement, ce qui lui permettra d’écrire « Frankenstein » alors qu’elle n’a pas encore 20 ans. Malheureusement, elle se retrouvera vite seule et isolée, après la mort tragique de son époux et de la plupart de ses enfants. Il ne lui restera plus qu’un fils, son talent pour l’écriture et ses yeux pour pleurer, car elle paiera jusqu’à la fin de ses jours sa fugue amoureuse de jeunesse, jugée immorale pour l’époque. Elle sera toujours plus au moins mise à l’écart de la haute société anglaise, dont elle crève d’envie de refaire partie. Dommage.

-Une immersion dans la vie culturelle de l’Angleterre du début du 19ème siècle.

Le journal intime de Mary est rempli d’anecdotes sur des personnages extrêmement influents à cette époque. Ce livre donne l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des protagonistes ayant joué un rôle de premier plan au 19ème siècle. Les notes qui sont présentes à la fin du bouquin, permettent de donner des informations supplémentaires sur toutes ces personnes. Je vous suggère même de lire toutes ces petites biographies avant de vous attaquer au « journal d’affliction », histoire de vous donner quelques repères.

-Des réflexions touchantes sur les aléas de la vie.

Depuis « Seven », on sait très bien que le péché capital est l’envie. « Il est étrange de me trouver ainsi, à mener une vie parfaitement uniforme et chaque jour un peu plus désespérée, quand je vois des changements incessants modifier constamment celle de tous mes semblables, et des espérances, des perspectives sans cesse renouvelées s’offrir à certains d’entre eux. Accablée de contrariétés de tout ordre, j’aurai les cheveux gris avant le printemps si cette situation persiste ». Comme je la comprends!

Voici pour toi public, d’autres pensées de Mary Shelley, qui ont eu une résonnance à l’intérieur de mon petit cœur :

« Ce n’est pas aimer que d’être aimée de ceux dont on ne se soucie pas ».

« En terrain propice, pourvu que l’on se donne la peine de me mettre en confiance, je peux me montrer d’agréable compagnie et l’on m’assure alors que je suis faite pour briller dans ce monde. Mais bientôt, mon horizon s’assombrit, la présence de ceux qui n’ont pour moi ni affection ni considération me glace, et je perds tous mes moyens; leur mépris n’a donc rien d’étonnant ». L’enfer c’est les autres ma grande!

B-Les moments relous.

-Une longue complainte : « Que ne puis-je mourir! »

Dans son journal, Mary passe vraiment son temps à se plaindre et cela peut être vraiment lourd à la longue. En même temps, on se doute bien en lisant le titre « Que les étoiles contemplent mes larmes. Journal d’affliction », qu’on ne va pas lire l’histoire d’une nana pour qui c’est la fête du slip. Là-dessus, il n’y a pas d’arnaque sur la marchandise. Ce sont bien les pensées d’une femme au bout du rouleau, qui se force à rester en vie pour élever son fils.

Mary Shelley se qualifiera même d’épave à plusieurs reprises…

Le résumé présent en quatrième de couverture nous promet « une œuvre bouleversante, élégiaque et exaltée ». En terme d’exaltation, vous allez en avoir pour votre pognon. Il est vrai que je n’ai pas été fan de ce style d’écriture, archi lyrique, surtout lorsqu’elle se rappelle son ancien mari. C’est horrible parce que l’on se rend compte en avançant dans l’ouvrage, qu’elle passe sont temps à pleurer un mec qui l’a trompé et qu’elle idéalise la relation qui les liait. Mais bon, « l’amour a ses raisons que la raison ignore ». Miskine.

-Mary Shelley ou la pauvre en carton : « Mieux vaut être bête comme chou qu’être sans le sou ».

Tout au long de son ouvrage, elle se plaint de sa situation financière. A mon avis, cela me parait complètement indécent de se qualifier de pauvre, quand on connaît les conditions de vie des véritables nécessiteux de l’Angleterre du 19ème siècle. Extraits choisis :

« La solitude, le désenchantement, et la mélancolie qui en résulte inévitablement m’éprouvent cruellement-cela nuit même à ma santé à la longue. Quelle étrange vie que la mienne; elle démontre clairement que la pauvreté, dans notre pays, équivaut aux barreaux d’une prison ».

« J’ai connu auparavant plus profonde solitude encore, mais jamais je n’en avais eu si douloureusement conscience qu’aujourd’hui. Il me semble que tous m’ont abandonnée, que je suis seule au monde, proscrite-en butte à la pauvreté et à l’indifférence ».

Comme on est tous le con de quelqu’un, on peu aussi dire que nous sommes tous le fauché de quelqu’un d’autre. Donc oui, elle était  défavorisée par rapport aux grands de ce monde, dont elle voulait tant faire partie (un peu comme tout le monde en fait). Mais sérieusement Mary, est-ce que les pauvres pouvaient assister au couronnement de Guillaume IV depuis la loge « la mieux située de toute l’abbaye »? La réponse est non, alors arrête de chialer.


Une dernière citation pour la route : « Si je n’ai jamais pris la plume pour plaider la Cause des Femmes, je n’en ai pas moins secouru celles qui étaient opprimées sans me soucier des risques encourus. J’ai toujours défendu et soutenu les victimes de l’ordre social, sans pour autant en tirer gloire ». GIRL POWER MA GUEULE!


C’est ici que je vous quitte!

Bisous!

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