Entretien avec un vampirologue.

Pour commencer, j’ai eu « de la chatte », car le « Musée des Vampires » va fermer ses portes dans un futur proche, pour une durée de quelques mois. Jacques Sirgent, le maître des lieux  a décidé d’effectuer des travaux chez lui : j’ai donc fait partie des dernières personnes à venir, avant que le chantier ne commence.

Votre hôte est un ancien professeur d’anglais, passionné de vampires. Si le cultissime « Dracula » de Bram Stoker est dans votre bibliothèque, il y a fort à parier pour que vous ayez entre les mains, un ouvrage que M Sirgent himself a traduit dans son intégralité.

Une fois que vous aurez passé la porte d’entrée, vous allez être plongé dans un autre monde, pendant au moins deux heures.

Pour accéder au musée, il faut traverser un jardin de l’enfer, parsemé de têtes de morts et de squelettes.

Après cela, vous prendrez place sur un canapé rouge, trônant au fond d’une pièce : c’est ici qu’est entreposée sa collection d’objets sur les vampires, que le propriétaire a réunie tout au long de sa vie.

Une fois bien assis, votre mentor, M Sirgent vous fera partager ses connaissances sur les suceurs de sang et sur le paranormal en général.

En ce qui concerne la visite, sachez que votre guide a une grande culture « vampirique ». Vous pourrez donc lui poser toutes sortes de questions sur le vampirisme dans le monde et à travers les âges. Il pourra certainement répondre à vos interrogations.

En revanche, son discours s’articule autour d’une idée centrale : les vampires sont à la base des créatures pas si horribles que ça, mais la religion s’est chargée de les diaboliser. Cela se défend. Par exemple, il est vrai que les vampires sont les seuls monstres qui ne peuvent pas rentrer chez les gens sans y être invités. Un vrai psychopathe ne se poserait pas la question et déboulerait dans votre baraque pour vous défoncer vous faire du mal, sans vous demander votre avis. Il met aussi en avant dans sa démonstration, que les peurs des gens devraient être utilisées comme baromètre de l’esprit d’une époque. Les monstres seraient une mine incroyable d’informations, que les historiens pourraient utiliser pour leurs recherches. C’est pas faux.

C’est un résumé très simplifié, de ce que j’ai pu entendre il y a quelques jours. Évidemment, il y a des anecdotes un peu plus croustillantes. M Sirgent a une collection impressionnante de films vampiriques (y compris des films de boules : selon lui un des nombreux Dracula version porno, serait la plus fidèle adaptation du roman du même nom, si on enlève les scènes de cul bien entendu). Il pourra vous les mettre sur une clef USB si vous êtes sages.

Pour ce qui est des pièces réunies dans le « Musée des Vampires », vous pouvez y trouver pêle-mêle :

-« la machine à écrire dont s’est servie Bram Stoker pour écrire Dracula »,

-un vieux kit de tueur de vampires,

-une arbalète,

-des portraits et photographies de vampires célèbres,

-des mains chelou,

-des bouteilles de vin (ou de sang frais, j’ai un humour tellement ringard),

– des vieux livres…

Il y en a partout, vous ne saurez plus où donner de la tête.

Alors, ça vaut le coup d’aller au « Musée des Vampires » ?

Votre avis sur cette activité dépendra beaucoup de l’intérêt, que vous pourrez avoir pour le guide et son discours. Si vous avez des troubles importants de l’attention, je pense qu’écouter tout cela pendant plus d’une heure, vous fera transpirer de la rondelle. Ou peut-être que non (quand on aime, on ne se fait jamais chier). Il est vrai que c’est une « mini conférence » très riche en anecdotes. Le bémol, c’est que Jacques Sirgent est tellement à fond, qu’il passe d’une histoire à une autre avec une logique qui lui est propre. Vous pouvez adorer autant que détester. En tout cas, il prend plaisir à partager ses connaissances et à échanger avec les visiteurs, ce qui fait que cela reste un moment plaisant et interactif.

J’ajoute également, que l’endroit ressemble beaucoup au vieux grenier de ma grand-mère : cela peut avoir du charme. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’il va y avoir des travaux très prochainement (du moins, c’est ce que j’ai conclu). En clair, si vous vous rendez au « Musée des Vampires » en ce moment, et que vous êtes allergique au désordre, vous allez avoir des sueurs froides.

La chose qui est certaine, c’est que ce type de lieu ne court pas les rues. C’est l’unique musée dédié aux vampires en France, voir même dans le monde (et dans la galaxie).

Rassurez-vous, on ne reste pas dans le canapé comme des larves, tout le long de la visite. On a quand même le droit de se lever et de prendre des photos. C’est à la bonne franquette. Donc voici quelques images que j’ai capturées, pour que vous puissiez vous faire une idée de ce à quoi ressemble « Le Musée des Vampires ».

Enjoy !

C’est ici que je vous quitte !

PS : la visite coûte 9 euros et des centimes…

L’article LE LIEU LE PLUS INSOLITE DE LA REGION PARISIENNE : le Musée des Vampires dans le 93. est apparu en premier sur La sorcière enquête..

Je ne sais pas pour vous, mais un de mes plus grands rêves a toujours été de voyager dans le temps. Je l’avoue, j’adore tous les récits dystopiques et  je suis à fond comme une gogole sur les vidéos You tube, qui proposent des scénarios sur le futur de l’humanité… J’ai une vie passionnante, je le sais.

En quittant l’exposition de l’Atelier des Lumières, je me suis dit qu’il y avait de fortes probabilités, pour que dans une cinquantaine d’années, l’art ne se regarde plus de la même façon qu’aujourd’hui. J’avoue, j’enfonce un peu une porte ouverte en vous disant cela. Mais je ne m’étais jamais questionnée à ce sujet. Je me suis imaginée un monde où les musées tels que nous les connaissons, seraient  tombés en désuétude. J’ai tenté de visualiser ce qui pourrait les remplacer.  Je ne sais pas si cela serait une avancée.

De toute façon, une chose est sûre : pas besoin d’être voyant, pour dire que les lieux culturels utiliseront de plus en plus les nouvelles technologies pour nous divertir,  étant donné que c’est déjà un peu le cas actuellement.

Klimt et Hundertwasser revisités par l’art immersif.

Cette exposition n’a pas fait que me questionner sur le devenir de l’art. Elle m’a aussi permis de découvrir un nouveau concept : l’art immersif. J’en ai trouvé une définition sur ce site : « Les Arts Immersifs apparaissent comme des dispositifs expérientiels où le positionnement du spectateur dans le dispositif est central, permettant une activation du vivant dans le corps de l’individu qui devient immersant en  produisant une nouvelle écologisation de lui-même dans le monde. ». Remarquez que ce genre d’explication complique encore plus les choses.

Pour vous la faire courte, si vous allez faire un tour à l’Atelier des Lumières, le dispositif mis en place vous fera ressentir l’art différemment : il y a même de fortes chances pour que vous ayez l’impression « d’en faire partie ». En effet, les œuvres sont projetées tout autour de vous, (sur les murs, sur le sol et au plafond). Elles apparaissent et disparaissent au rythme de la musique. C’est une véritable expérience sensorielle, à faire au moins une fois dans sa vie, ici ou ailleurs. Personnellement, j’ai eu l’impression « de ne faire qu’un » avec le travail de ces artistes, ou tout du moins d’en être imprégnée (s’il vous plait, ne pensez pas que je suis complètement perchée, je suis une personne saine d’esprit, qui n’a jamais essayé de communiquer avec un arbre, je vous juuuure !!!!).

Vous serez plongé dans « un monde parallèle » durant toute l’heure que dure l’animation. Vous avez le choix entre déambuler dans cette immense salle d’exposition, vous asseoir ou même vous allonger (so hippie).

Il est possible de monter des escaliers et de vous installer en hauteur, comme si vous assistiez au spectacle de votre balcon. J’ai essayé et j’ai moins aimé. Il est vrai que la vue est impressionnante, mais j’avais la sensation de ne pas vivre l’expérience pleinement. Pour moi, cela revient à regarder un concert dans des gradins où les gens sont complètement immobiles, au lieu d’aller me faire défoncer m’amuser en fosse.

L’art immersif : un dispositif favorisant l’égalité culturelle ?

Ayant déjà été confrontée aux problématiques des inégalités d’accès à la culture, je pense (et je ne dois pas être la seule) que l’art immersif est une piste à explorer pour y remédier. Il est vrai que pour le moment, le prix de ce genre d’exposition n’est pas forcément accessible à toutes les bourses. Cependant, il faut espérer que lorsque cela sera plus répandu et démocratisé, tous les publics pourront découvrir de grands artistes, de manière plus interactive et moins rébarbative que ce qui existe actuellement. J’aurai adoré y amener mes élèves, je suis sûre que cela leur aurait beaucoup plu.

Quelques photos valent mieux qu’un long discours, donc voici des images pour que vous puissiez vivre l’art immersif par procuration !

Bref, à la base j’étais allée là-bas pour contempler le travail de Klimt, sans me soucier un instant de comment allait être mis en scène tout ça. Cela fut une surprise, et je ne fus pas déçue du voyage. N’hésitez pas à trainer vos fesses jusqu’à l’Atelier des Lumières, c’est à l’abri de la chaleur et ça dure jusqu’au 11 Novembre 2018 !

C’est ici que je vous quitte !

INFORMATIONS : si cette exposition vous intéresse, cliquez sur ce lien pour avoir de plus amples informations. Attention, les week-ends et en semaine après 16h, la billetterie qui est sur place est fermée. Il vous faudra donc réserver votre billet en ligne.

TARIFS :

Plein tarif : 14,50 euros.

Tarif réduit (étudiants, demandeurs d’emploi, porteurs d’un pass éducation ou d’une carte d’invalidité) : 11,50 euros.

Tarif pour les plus de 65 ans : 13,50 euros.

Tarif jeune (5-25 ans) :9,50 euros.

Tarif famille (2 adultes et 2 enfants) : 42 euros.

Gratuit pour les enfants de moins de 5 ans.

L’article ART IMMERSIF A PARIS : l’Atelier des Lumières vous fait voyager dans le temps avec Klimt et Hundertwasser. est apparu en premier sur La sorcière enquête..

En bonne radine, j’ai profité du fait que l’entrée soit gratos le week-end dernier, pour m’y pointer. Evidemment, je ne fus pas étonnée, lorsque je dus attendre plus d’une heure pour rentrer. Il était évident que je n’allais pas être la seule pince de toute l’Ile de France à m’y rendre, donc j’étais déjà résignée à mon triste sort. Cela ne m’a pas empêchée de maudire toutes les personnes qui avaient le malheur de se trouver dans mon périmètre, pendant cette longue et pénible attente. Je me suis tout de même remise facilement de ces instants de torture  : dès mon arrivée, j’ai été happée par toutes ces histoires sordides à découvrir (en bref, j’ai kiffé).

Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’à Paris, les quelques lignes qui vont suivre, vont vous donner l’opportunité de faire la visite par procuration.

1-L’apéro : les achats compulsifs.

Comme je suis faible, je n’ai pas pu m’empêcher de dépenser de l’argent, dans des objets absolument nécessaires à ma survie, dans la boutique du musée ( #pigeon). C’est sûr que ces cartes postales, ce crayon à papier et cette mini boite de bonbons vont m’aider à trouver un sens à ma vie. Mais bon, j’assume mon goût pour les bibelots futiles. Comme le dirait Barjavel « L’inutilité totale, degré suprême du luxe ». Pour le mode de vie minimaliste, on repassera.

Voici comment jeter une vingtaine d’euros par les fenêtres en quelques photos…

2-L’entrée : quand l’enfer s’inspire du monde des vivants.

Pour commencer, je vous lâche une première anecdote : il y a plusieurs siècles,  les chinois avaient une vision très bureaucratique de l’au-delà ( à l’image de l’organisation de la société à cette époque). L’administration est un cauchemar à l’état pur, alors imaginez que cela vous poursuivre, une fois que vous avez cassé votre pipe. La mort, ça craint.

3-Le plat principal : le « girl power ».

Nous arrivons enfin dans le vif du sujet. Pour le meilleur et surtout pour le pire, les créatures féminines sont omniprésentes dans les légendes fantastiques asiatiques. Voici mon top 4 :

–L’Oiwa est une des revenantes japonaises les plus célèbres. Comme beaucoup d’esprits, elle revient pour hanter ceux qui lui ont fait du mal de son vivant. Effectivement, la pauvre Oiwa a été défigurée et assassinée par son mari, car il voulait s’en débarrasser pour épouser à la place une jeune fille plus fortunée. Pas étonnant qu’elle se relève d’entre les morts pour lui pourrir la vie.

–La femme-chat ( Kaibyo pour les intimes) se rapproche beaucoup du vampire. Dans des films tels que « Le Chat fantôme du palais d’Arima »,  elle attrape ses victimes en les attirant vers elle, comme si ces dernières étaient des marionnettes, (on l’y voit tirer comme une malade des fils invisibles). Je ne sais pas si vous arrivez à visualiser la scène, mais c’est ridicule. D’ailleurs, à partir des années 60, la Oiwa et la femme-chat seront de moins en moins présentes sur le grand écran ( alors qu’elles étaient des stars du théâtre et du cinéma de la première moitié du 20ème siècle). Mais il est difficile d’imaginer que la Kaibyo soit totalement morte. Avec le personnage de Catwoman, on assiste à sa renaissance dans la culture pop contemporaine, même si on ne sait pas si les créateurs de la justicière masquée se sont inspirés ou non de la femme-chat japonaise.

-Okiku est le fantôme d’une bonniche qui aurait été exécutée sur une fausse accusation : pour une assiette manquante, elle fut jetée dans un puit. C’est bien connu que lorsqu’un truc disparaît, c’est toujours de la faute à la femme de ménage. Elle reviendra donc toutes les nuits pour hanter ses anciens maitres et compter inlassablement toutes les assiettes de la maison ( comme si elle n’avait rien de mieux à faire).

-Seuls les bolosses ayant regardé « Buffy contre les vampires » dans la trilogie du samedi sur M6 comprendront pourquoi Hannya, créature démoniaque qui venge les femmes des affronts qu’elles ont subies,  m’a fait sourire. En fait, les scénaristes de la série se sont certainement inspirés du folklore japonais pour créer le personnage d’Anya, une ex démon dont la mission est d’aider les nanas à prendre leur revanche sur les hommes ( qui au passage redeviendra humaine et se transformera en « monstre », obsédée par le profit, en bonne droguée du système capitaliste).

3- Le dessert : une pointe d’humour noir.

Il y avait quelques extraits de films plutôt atypiques diffusés ( au lieu de vous effrayer, cela va plutôt vous faire marrer) :

Les « vampires sauteurs » chinois m’ont fait hurler de rire. Ceci s’explique par une ancienne coutume qui consistait à attacher les pieds des défunts, lorsqu’on les enterrait. Par conséquent, les vampires qui revenaient parmi les vivants étaient condamnés à sauter comme des gogols.

Pour finir, voici un petit kit de chasseurs de démons made in Asia.

Voilà, je ne vous dis pas tout pour vous laisser un peu de suspens, au cas où vous souhaiteriez y aller. Si c’est dans vos projets, magnez-vous les fesses, parce que cela ne dure que jusqu’au 15 Juillet 2018.

Si vous ne pouvez pas vous déplacer et que cela vous affecte terriblement, vous pouvez vous procurer ces deux ouvrages ( la version pauvre et la version bourge). Ainsi, vous aurez plus d’informations sur les légendes macabres qui sévissent en Asie. Pour ma part, j’ai bien sûr beaucoup apprécié cette exposition, et cela m’a donné envie d’en savoir plus au sujet de la culture asiatique (que je ne connais que trop peu).

C’est ici que je vous quitte!

INFORMATIONS PRATIQUES :

Adresse :

Musée du quai Branly – Jacques Chirac

37 Quai Branly, 75007 Paris.

Horaires d’ouverture :

Mardi, Mercredi, Dimanche :  11h00-19h00. Jeudi, Vendredi, Samedi :  11h00-21h00.

Age conseillé : 12 ans.

Tarif plein : 10 euros.

Tarif réduit : 7 euros.

L’article L’EXPOSITION « ENFERS ET FANTOMES D’ASIE » : ma rencontre avec les créatures des ténèbres asiatiques. est apparu en premier sur La sorcière enquête..

Mes douces catacombes, mon cœur saigne. Lorsque j’ai essayé de vous rendre visite il y a quelques semaines, j’ai trouvé porte close. Comment pouvez-vous, VOUS, les ambassadrices parisiennes du glauque à travers le monde, me laisser, MOI et mon reflex acheté à crédit, sur le trottoir?

Pourtant, aucun nuage ne semblait se profiler sur notre liaison, qui durait depuis plusieurs années. En véritable amoureuse des temps modernes, j’ai bombardé à maintes reprises, les réseaux sociaux de photographies de nous deux, exposant notre amour à mes 200 amis Facebook à la face du monde .

Au début, j’ai pensé que vous vous étiez lassées de nos selfies au rabais, car ils ne rendaient pas hommage à votre empire de la mort qui me ravissait tant. J’ai cherché mille et une causes à ce silence assourdissant. Et puis, j’ai eu de vos nouvelles par un ami interposé, et j’ai appris que cette rupture ne venait pas de moi, mais de VOUS. J’ai aussi compris ô joie, que cet éloignement ne serait que temporaire. En effet, vous êtes en GREVE.

Par dépit, j’ai essayé de vous tromper en allant au Musée des Égouts, mais les relents pestilentiels qui se dégageaient de ses souterrains ne remplaceront jamais vos allées de crânes et de fémurs qui me comblaient de bonheur. Je vous prie de bien vouloir me pardonner ce moment d’égarement, car maintenant que le chagrin a fait place à la lucidité, je ne vous tiens pas rigueur de votre absence et j’attends sagement votre retour. A présent, je comprends ce qui vous soustrait à mon regard obscène et vaguement psychotique : la conviction que vous pouvez changer le monde. Alors, même si cela vous éloigne de moi, je vous laisse voguer de vos propres ailes sur la longue route de la lutte sociale, pour que vous puissiez revenir à moi encore plus fortes.

Je pense même que cet engagement soudain va ressouder notre couple. Je sais que vous ignoriez cet aspect caché de ma personnalité, chères catacombes, mais moi aussi je fais grève régulièrement, et ce depuis ma plus tendre adolescence. C’est là que je me rends compte que notre relation était basée sur le physique et que nous n’avons jamais pris le temps de bien nous connaître. Alors, oui, je vous avoue que mes revendications lycéennes et estudiantines étaient bancales. Elles étaient plus liées à une envie de sécher les cours et de faire la guignol une bière à la main dans les rues, qu’à un désir profond de combattre les injustices. Par contre, cela fut un bon début pour me faire prendre conscience, qu’il existait tout un univers en dehors de Dawson et de mes cd de Nirvana gravés illégalement. Univers dont les décisions prises par quelques bouffons, avaient des répercussions sévères sur ma vie ( du genre supporter un boulot minable, avec une paye tout aussi minable, au lieu de vivre une vie de débauche, à secouer mon boule sur les plages de Californie).

Mais revenons à nous, mes belles catacombes. Comme je suis maso, cet éloignement soudain et inattendu renforce l’amour que j’ai pour vous. En plus de vos innombrables qualités, telle Madonna dans les années 1980 et 1990, vous êtes de véritables influenceuses. Vous faites parties de celles qui ont compris que les 50 ans de Mai 68 ne se fêtaient pas en achetant des bouquins commémoratifs à la Fnac. Vous avez compris qu’il fallait un soulèvement populaire qui durerait assez longtemps pour faire plier le gouvernement. Vous avez compris que pour cela, il faudrait faire de lourds sacrifices ( comme votre salaire).

Je vous avoue que lorsque je me suis aperçue de cela, je suis passée d’une fascination superficielle à une véritable admiration. Je loue votre courage. A côté de vous, mes trois petites journées de grèves annuelles font pâle figure. J’aimerais avoir votre détermination et prendre enfin mon destin en main. Je voudrais que les travailleurs, retraités, lycéens, étudiants, chômeurs fassent comme vous et s’unissent enfin pour bloquer le pays jusqu’à ce que le gouvernement cède. Je vous kiffe mes catacombes et attends patiemment votre retour.

Je vous embrasse.

PS : si vous voulez aider mes meufs, les catacombes, c’est par ici.

L’article ADIEU chères catacombes, revenez-moi vite! est apparu en premier sur La sorcière enquête..

En s’y prenant à l’avance, il est possible de faire Paris-Rennes en environ deux heures, pour la modique somme de 30 euros. Évidemment, pour ça, il ne faut pas avoir peur de prendre des horaires de merde (un train à sept heures du mat, ça fait mal au fion) et surtout il faut avoir le courage de voyager en Ouigo,  le train du pauvre.

Comme je n’allais pas passer ma journée à mon exposition de sorcière, j’ai essayé de me faire une liste de choses à voir, en me basant sur cet article et sur le bouquin « Bretagne Nord Insolite et secrète » qui fait partie d’une collection que j’adore. Rennes est une petite ville bien desservie par le métro. On peut donc voir un tas de choses en un temps record.

Pour toi public, voici le résumé de ma journée rennaise.

Histoire de rêver dès le matin, je me suis pointée au Cimetière du Nord vers 10 heures. Niveau ambiance, on est loin du Père Lachaise à Paris, je n’ai pas croisé âme qui vive. Clairement, ce cimetière ne casse pas 4 pattes à un canard. Mais comme je suis glauque, j’ai quand même trouvé quelques éléments sympas à photographier.

Initialement, j’avais décidé de m’y rendre pour admirer ces deux tombes insolites « connues »:

-Celle de Joseph Thébault, curé décédé en 1860, surnommée « la tombe aux bouchons ». À ce qu’il parait, les gens y déposent des bouchons de pinard, pour on ne sait quelle obscure raison. Je dis bien à ce qu’il parait, parce que je suis tellement une mongolito, que je n’ai pas trouvé l’emplacement de la sépulture de cet homme. Ce n’est pas faute d’avoir errée, l’œil hagard, dans tout le cimetière pendant une demi-heure. Tant pis, c’est la vie.

-J’ai eu plus de chance pour la tombe de « la sainte aux petits pochons ». Cette sainte n’est autre que Mme Philippe Hélène de Coëtlogon, une bourge, épouse d’un gouverneur de la ville. Elle mourut en 1677 et  12O ans plus tard, on trouva son corps intact, lorsque la chapelle dans laquelle elle avait été enterrée fut détruite. On lui fila alors une nouvelle sépulture au cimetière Nord et à partir de là, les gens lui prêtèrent des pouvoirs de guérison. La légende dit qu’en mettant un peu de terre de la tombe d’Hélène dans un pochon et en gardant ce même pochon sur soi quelques temps, on peut guérir de certains maux. Une fois le mal disparut, il ne faut pas être un petit ingrat. Donc, les gens montrent leur gratitude en accrochant le pochon sur la tombe de cette brave dame. La tradition perdure encore de nos jours. Je suis persuadée que cette « sainte » aurait été ravie de cette mini célébrité post mortem.

Après avoir glandée une bonne heure au cimetière, je suis retournée auprès des vivants et j’ai été dans le centre-ville de Rennes.

Pèle mêle, je suis tombée sur :

-cette devanture de cinéma hyper cool,

-cette librairie made in Bretagne,

-une librairie ésotérique « La Rose Mystique » qui croule sous les livres et les accessoires. Ça pue l’encens, ce qui n’empêche pas qu’il y ait des articles sympas,

-une mini brocante, sur je ne sais plus quelle place où j’ai trouvé des livres et surtout des cartes postales anciennes inutiles mais jolies,

-des jolies maisons, des beaux bars, des places et des ruelles pavées.

Personnellement j’adore flâner dans les rues d’une ville, je trouve que c’est un bon moyen pour m’imprégner de son «  atmosphère ». Après ce fut l’heure de la bouffe, j’ai mangé dans une crêperie lambda (il y en a partout pour moi, c’est le paradis). J’avais vu qu’il existait le «  Coucou rennais » qui propose des burgers bios mais j’ai eu la flemme.

J’ai fait une petite promenade digestive (gloire à l’art de rue) et puis je suis allée dans un salon de thé très british avec une super déco.

Après m’être fait péter le bide, je voulais aller dans la friperie « Les troubadours du chaos » mais je n’ai pas eu le temps. Dites-moi en commentaires si vous connaissez cet endroit.

Bref, en ce milieu d’après-midi, il était temps pour moi d’aller à l’espace culturel des Champs libres qui se trouve près de la gare (pratique), surtout que je voulais y voir plusieurs expositions. La programmation change régulièrement et cela vaut le coup de jeter un œil sur ce que propose cet espace à la période où vous vous rendez à Rennes : il y a de fortes chances pour qu’au moins un des trucs proposés vous intéresse. J’ai commencé par « J’y crois, j’y crois pas » qui avait pour thème la magie et la sorcellerie en Bretagne et ailleurs. Elle surfe sur le regain réel ou supposé des gens pour les pratiques magiques. En effet, malgré les avancées de la science, les domaines du magique et du merveilleux ont toujours une place de choix dans la vie d’une grande partie des personnes. En témoigne le mythique 3615 SOLEIL!

Si j’avais pu, j’aurais tout photographié tellement tout était génial. Mais la vie est cruelle et j’ai été obligée de faire des choix. C’est pour cela que je vais juste vous mettre les éléments qui m’ont le plus marquée (et dont je me souviens encore  deux mois après ma visite).

Les esprits s’invitent sur les photos à partir du 19ème siècle :

Quelques morceaux choisis de l’expo :

Images d’une scénographie bizarre où la magie s’invite dans la cuisine : c’est conceptuel, j’ai pas tout compris.

Le mot de la fin.

Pour finir, je suis allée à l’exposition « Nuit ». J’ai appris deux ou trois trucs sur le monde du vivant, les animaux et tout ça. Cela m’a aussi permis de faire quelques belles photos de pleine lune. C’est sympa à faire si vous avez des enfants. Si vous ne supportez pas les mioches, fuyez !

La Bretagne, ça vous gagne. Je suis rentrée sur Paris, défoncée mais contente de ma journée, même si j’ai attendu mon Ouigo en retard de quasiment une heure, dans une salle d’attente bondée, remplie de familles avec ENFANTS. Si vous connaissez d’autres adresses sympas sur Rennes, n’hésitez pas à me les partager dans les commentaires.

C’est ici que je vous quitte ! Bisous !

L’article QUE FAIRE EN UNE JOURNEE A RENNES ? est apparu en premier sur La sorcière enquête..

1-C’est quoi le Manoir de Paris ? 

Pour ceux qui l’ignorent (honte sur vous), c’est une attraction qui reconstitue les légendes les plus effrayantes de Paris. Ce lieu est devenu une sorte de maison des horreurs, avec des parcours qui s’étalent sur plusieurs étages. À certaines périodes de l’année, comme à Halloween par exemple, le thème de la visite change. Dans mon cas, le fil conducteur était le rituel ( le pacte de sang). J’ai appris des siècles après tout le monde, que l’on pouvait aussi prendre des places pour participer à un Escape Game en sous-sol. Il faudra que je le fasse, cela me vend du rêve.

2-Les informations pratiques. 

-Le prix de la place est de 27 euros (tarif adulte). Les moins de 16 ans payent juste 20 euros. Pour ceux qui veulent se la jouer VIP et qui ne supportent pas la foule, il existe des billets coupe-file à 37 euros. Si vous avez besoin de plus d’informations, je vous mets le lien du site du Manoir. 

-La visite en elle-même dure environ une demi-heure. 

-Les thèmes et les décors sont régulièrement renouvelés. Évidemment, vous vous doutez bien, que toutes les thématiques choisies pour les mises en scène sont flippantes. 

-Je vous conseille d’acheter votre billet à l’avance sur Internet (cela vous évitera d’être dans la queue  des « sans-billets », en face du Manoir, car c’est la loose). Avec vos places réservées, vous allez attendre dans une file, collé-serré contre des gens qui ont eu la même idée brillante que vous. Et si vous vous pointez à un moment de forte affluence, vous allez attendre pratiquement une heure (voir plus si vous avez la poisse), avant de démarrer votre visite. J’ose même pas imaginer combien de temps j’aurais poireauté, si j’étais venue à l’arrache, pensant acheter sans encombre, mon ticket directement au guichet.  

3-L’attente. 

Heureusement, vous avez de la chance, on a prévu des trucs géniaux pour vous distraire pendant la queue :  

-Vous allez pouvoir faire une photo avec vos potes, entre deux ou trois têtes sanguinolentes. 

-Vous vous ferez « insulter » et gueuler dessus, par des acteurs déguisés en des créatures effrayantes. Enfin insulter, tout est relatif. Ils vous parleront juste comme des merdes, lorsqu’ils passeront, dans l’amas de glands compressés, dont vous ferez malheureusement partie. Mais, c’est marrant, c’est juste pour vous mettre dans l’ambiance. Je peux vous dire que les gens ferment leurs bouches et se rangent rapidement. Il faut dire que les maquillages sont saisissants et que les comédiens sont vraiment convaincants. Je crois qu’ils ont même eu leur heure de gloire dans un reportage diffusé sur TF1 ou sur une autre chaine. On devrait autoriser ce genre de trucs dans les collèges, parce qu’il n’y a rien de pire que de mettre en rang des ados devant un self.  

-Profitez-en, vous pouvez encore prendre quelques photos du lieu qui est magnifique. La bâtisse en elle-même est superbe et ils ont mis le paquet sur la déco dans le hall d’accueil. Après, tous les appareils  sont interdits.  

4-Allez-vous faire pipi dans votre culotte pendant la visite ?  

Ma réponse est que OUI, vous allez « frissonner », mais rassurez-vous, c’est largement supportable. Vous n’allez pas faire une attaque dans l’attraction. Ce n’est pas le but du jeu et les acteurs qui sont là pour vous faire flipper sont des pros, qui connaissent les limites à ne pas dépasser.  

L’autre réponse un peu merdique, (mais véridique) reviendrait à vous dire que la peur est un sentiment complètement subjectif. Par conséquent, cela est quasiment impossible de vous répondre.  C’est un peu le même genre de réplique, que lorsque vous voulez faire votre premier tatouage en fait. Donc, mon avis n’est pas universel, parce qu’il se base sur mon ressenti.  

Pour y voir plus clair, voici un petit extrait vidéo de Figaro TV.

5-Ce qui fait peur :  

-Il y a beaucoup de passages dans l’obscurité la plus totale. 

-Les « monstres » peuvent facilement vous surprendre, car vous êtes dans la pénombre et qu’ils surgissent de nulle part. 

-Comme je l’ai déjà dit plus haut, les décors, les maquillages et le jeu des acteurs sont géniaux et donnent vraiment une impression de réalisme. 

-Je n’y emmènerai pas un môme, de moins de 13 ans. En effet, je pense que cela peut être « traumatisant » pour un enfant, qui n’aura pas le recul nécessaire pour apprécier la visite.  D’ailleurs, le Manoir ne fixe pas de limite d’âge, mais déconseille l’entrée à ceux qui n’ont pas 10 ou 12 ans, selon les prestations. Et ils ont raison. 

6-Ce qui rassure :  

-Les personnages vous frôlent, mais ne vous touchent jamais complètement.  

-Ils vous parlent et vous « insultent » aussi. Pas de vrais injures évidemment (des trucs du style : « elle fait la maligne la pisseuse »). Moi, cela m’a fait rire. En fait, c’est un peu ça toute la visite, vous allez alterner entre le rire et les cris (ou les deux en même temps).  

-Vous êtes nombreux et comme par hasard, de parfaits inconnus vont devenir vos meilleurs amis le temps du parcours. Moi qui suis asociale, je me suis retrouvée à tenir la main de la fille qui était derrière moi, pour l’aider à passer tous les obstacles dans le noir. Un grand moment d’humanité. 

-Normalement, vous serez avec vos potes et vous pourrez vous agripper à eux comme une hystérique (ou alors les pousser sur le tueur, pour pouvoir vous casser en courant). C’est pas franchement le genre d’attraction que je vous conseille de faire seul, c’est vraiment plus sympa en groupe à mon avis. Vous pouvez maintenant harcelez vos proches pour y aller.  

–Si les comédiens sentent que vous êtes en difficulté, ils vont vous soulager. Par exemple, ils peuvent aider des visiteurs à sortir plus rapidement d’une pièce, s’ils se rendent compte que la personne ressent une gêne importante (dans le cas d’une mauvaise réaction dans un endroit enfumé par exemple). 

-J’ai entendu mes potes se faire la réflexion que ce qui les avait rassurés, c’est que les intervenants ne sentent pas le bouc. Donc, un monstre qui ne pue pas de la gueule, c’est tout de suite moins effrayant. 

7-Ce n’est qu’un au revoir.  

Bon, je ne vais pas vous en dire plus, pour ne pas vous spoiler votre visite. Sachez juste qu’à la fin du parcours, il y a des toilettes mais SURTOUT une boutique souvenir. Vous allez pouvoir y récupérer votre photo prise dans le hall d’entrée (si vous la voulez). Pour environ 5 euros, on peut vous faire un super magnet à coller sur votre frigo (c’est la honte, je l’ai acheté, je suis trop une bof). Et j’ai aussi claqué mes thunes dans l’achat de trucs complètement inutiles.

C’est ici que je vous quitte ! 

INFORMATIONS PRATIQUES : 

ADRESSE : Le Manoir de Paris, 18 rue de Paradis, 75010 PARIS. 

 HORAIRES D’OUVERTURE : Le vendredi de 18h à 21h30 et le week-end de 15h à 18h30. Les horaires s’allongent pendant certaines périodes. À voir sur le site.  

 PRIX DU PARCOURS :  

-Plein tarif : 27 euros. 

-Pour les moins de 16 ans sur présentation d’un justificatif : 20 euros. 

-Fast pass, les billets d’entrée prioritaire : 37 euros. 

TRANSPORTS EN COMMUN : 

À proximité :  

-Des stations de métro Poissonnière sur la ligne 7, Bonne Nouvelle sur les lignes 8 et 9, Gare de l’Est sur les lignes 4, 5 et 7. 

-De l’arrêt de bus Faubourg St Denis, sur la ligne 32.  

 SITE WEB :  http://www.lemanoirdeparis.fr/

L’article LE MANOIR DE PARIS FAIT-IL VRAIMENT PEUR ? Mon avis. est apparu en premier sur La sorcière enquête..

Evidemment, l’entrée était gratos ( faut pas déconner). On pouvait trouver des places à imprimer un peu partout sur le net et ailleurs. Le truc chiant, c’est qu’il y avait du MONDE, TROP de MONDE et vous êtes TOUT sauf zen, lorsque vous vous frayez un chemin parmi la foule de participants. On crevait de chaud, tellement on était nombreux sur ce putain de site ( ah la merveilleuse chaleur humaine! ). Je vous assure, il y avait un tas d’autres personnes qui passaient leur temps à se plaindre, et pas uniquement des vieux ( vous pouviez entendre des « hou il fait chaud ! », « houh il fait chaud ! » à tous les coins de rues).

Bref, revenons à l’essentiel. Pour pouvoir consulter notre tarologue sans payer, je peux vous dire qu’il y avait du monde. C’est sûr que du côté de sa collègue, qui s’occupait de la partie payante, on ne se bousculait pas au portillon. Donc, la vieille dame ( ça tombe bien, je préfère les vieux, c’est plus mystérieux)  donnait aux gens un post it, où elle indiquait l’heure à laquelle on devait repasser la voir, pour pouvoir bénéficier de ses lumières. Je suis passée à son stand vers 16 heures et elle m’a filé un rendez vous à 18H20. J’ai poireauté plus de deux heures, dans ce magnifique salon rempli de monde. C’est pas grave, ça m’a donné l’occasion de claquer un peu mon pognon en achetant ce bouquin, qui me faisait de l’œil depuis un moment.

Après avoir survécu à l’attente, j’ai enfin eu ma séance divinatoire de personnalité. Clairement, la voyante faisait ça à la chaine, mais bon, c’était gratuit, alors fallait pas s’attendre à du haut de gamme. Ce fut mon premier tirage de carte avec une professionnelle de ma vie (le faire avec une copine bourrée en fin de soirée, qui a un jeu de tarot chez elle, et qui a lu vite fait la signification des arcanes sur Internet, cela ne compte pas).

Le principe était de tirer trois cartes. La vieille dame m’expliqua que la première concernait mes points positifs, la seconde mes points négatifs et la dernière symbolisait les conseils que l’on pouvait me donner en fonction de mes résultats.  L’atmosphère de la séance n’était pas du tout propice à la voyance. Aucun mystère, aucune intimité, mais juste le bruit d’un amas de personnes qui attendaient derrière moi. En tout, je pense que la séance a duré environ trois minutes.

J’ai tiré les cartes suivantes : le Soleil, l’Arcane sans nom et l’Hermite.

Cette première carte traitait de mes points forts qui étaient selon la dame : mon amour de l’ordre et de la franchise ( quand j’ai acquiescé, elle a eu l’air rassurée) . Elle m’a dit que mon atout était d’être une personne solaire qui attirait grandement la sympathie des gens. J’avais envie d’hurler de rire. On m’a souvent reproché ma trop grande discrétion, souvent vue comme un défaut dans notre société. Tiens ça me fait penser à cet article qui est une ode à mes frères et sœurs introvertis : https://www.vice.com/fr/article/yv85xw/les-introvertis-vont-dominer-le-monde-932. En tout cas, cette carte est liée à la réussite et au bonheur, donc c’est plutôt pas mal.

Quand j’ai tiré la seconde carte, j’ai senti que ça puait du cul, parce qu’il y’avait un squelette dessus. En fait en rentrant chez moi, j’ai lu que c’était l’arcane de la mort, qui marque souvent une rupture avec l’ordre ancien puis une renaissance. Cela m’a rassuré, la voyante n’a pas omis de me dire par politesse que j’allais pas tarder à claquer. Elle m’a expliqué à propos de cette carte que mon point faible se situait dans des évènements du passé, qui avaient tendance à encombrer mon esprit et à m’empêcher d’avancer. Elle n’a pas tout à fait tort, mais en même temps, qui n’est pas suivi dans son présent par des casseroles datant de plusieurs années? Si ce n’était pas le cas, tous les psychomachins seraient au chômage.

Enfin, en parlant de psychologue, la troisième carte me conseillait d’en voir un, si je voulais me libérer des fantômes de mon passé. Apparemment, l’hermite symbolise la solitude, le recueillement, la réflexion, l’austérité et le vieillissement. Cool, ça m’a fait plaisir de venir.

Pour conclure, mon avis est que cette séance de tarologie, (bien qu’elle fut assez expéditive), m’a donné envie d’en faire des plus complètes, dans le but  d’avoir plus d’éléments à analyser. En tout cas, je trouve que c’est un art divinatoire d’une grande richesse d’interprétation et je pense qu’il faut des années de pratique pour pouvoir le maitriser. Il serait même intéressant d’interviewer un cartomancien qui pourrait nous fournir des informations croustillantes et nous initier à sa pratique. Affaire à suivre… C’est ici que je vous quitte.

L’article MA RENCONTRE AVEC UNE CARTOMANCIENNE AU SALON DU ZEN A PARIS. est apparu en premier sur La sorcière enquête..

-des têtes de mort (aucune originalité en fait, y’a trop de gens qui les aiment, comme Hélène Ségara ),

-du noir,

-du collage,

-des références aux univers gothiques et victoriens,

-une influence directe du 19ème siècle.

Le pompon sur la Garonne, c’est que si vous êtes fans de cabinets de curiosités, vous allez faire pipi dans votre culotte, lors de votre visite à la galerie Openspace. Bougez vous la rondelle jusque dans le quartier d’Oberkampf, à Paris, et vous ne serez pas déçus (normalement).

Si je suis aussi enthousiaste, c’est parce que cela faisait des années, que j’attendais de trouver celui ou celle, qui me réconcilierait avec les artistes actuels. A chaque fois que je tombais sur un truc moderne, je n’arrivais pas à accrocher. En même temps, ma vision de ce qui se faisait de nos jours, s’incarnait dans des œuvres du style de Cy Twombly. Mais bon, chacun ses goûts.

Revenons aux choses sérieuses et à notre exposition. Quand vous franchissez le seuil de la galerie Openspace, vous êtes accueillis par deux ou trois têtes de mort, histoire de vous mettre dans l’ambiance.

Puis, vous allez passer par quelques escaliers et quelques virages : c’est moins ennuyeux que certaines galeries classiques, qui ressemblent  à des autoroutes de l’art. Votre trajet sera bien sûr agrémenté de tableaux, où la couleur dominante est le noir, of course. Je vous épargne les explications concernant les méthodes utilisées par l’artiste. En fait, je ne m’y connais pas assez, j’ai peur de raconter n’importe quoi. Ou pire encore, de ressembler à un dépliant super chiant, que vous prenez en caisse dans les musées. Sachez juste, qu’il utilise beaucoup la peinture acrylique et que le résultat est superbe. Voici un petit échantillon :

Finalement, j’ai changé d’avis, et je vais vous faire un bref  historique un peu relou.  Eric Lacan est né en France, en 1976 ( donc, il n’est ni jeune, ni vieux).  Il commence le graffiti en 1990 à Béziers ( comme quoi, on peut démarrer dans un bled paumé et s’en sortir). Il découvre alors le plaisir de taguer seul. Normal. Puis, il se tourne petit à petit vers le collage, très en vogue au début des années 2000.  Son nom de scène sera  « Monsieur Qui ». Plus de précisions sur :  https://www.facebook.com/Eric.Lacan/ .

Les visages féminins sont sa marque de fabrique : ils peuvent être à la fois élégants et décharnés. En fait, il trouve risible les diktats imposés  dans notre société. Je le cite : «  Mon travail a souvent été interprété à tort comme un éloge de la beauté féminine. Mais en fait, j’ai toujours trouvé ridicule les clichés utilisés par la publicité ». Un mec bien en somme. Il utilise beaucoup le noir et blanc pour se différencier des publicités colorées qui font la loi et saturent l’espace urbain. Pour lui, cela a un côté  « intemporel, qui magnifie l’humain ». Voilà qui est dit.

Il gravira une nouvelle étape, quand il commencera à exposer en galerie, il y a environ 5 ans. Pour l’anecdote, sachez que son travail est d’une précision extrême et peut nécessiter jusqu’à 300 heures de travail! Par contre, le résultat en vaut la peine.

Après cette rapide biographie, revenons à « Beautiful Decay »,  car le meilleur est à venir  lorsque vous descendez les escaliers de la galerie. Non, vous ne vous retrouvez pas dans une cave sombre et humide, remplie de vices, mais dans un cabinet de curiosités. J’ai entendu la guide dire à ce sujet ( en me collant à des gens, pour qui elle faisait la visite), que cela était un moyen de rendre palpable, ce qui se passait dans la tête de l’artiste. OK. Des photos seront plus parlantes que des mots. Profitez, c’est cadeau.

En ce qui me concerne, j’ai passé un temps infini à regarder le moindre détail. Il n’y avait quasiment personne, donc c’était parfait. Moins il y de gens, mieux c’est.

Sachez que l’exposition ne s’arrête pas là, et que ça vaut quand même le coup de sortir de cette pièce artificielle pour finir la visite. Pourquoi? Parce que vous tombez face à face avec ça :

Il faut avouer que ça a de la gueule. Dans cette dernière partie, les œuvres sont surtout des collages. Il faut vraiment s’approcher pour voir tous les éléments, car M Lacan a fait preuve d’une minutie impressionnante. En bonus, vous aurez une petite vidéo, diffusée sur un Mac ( Packard bell, ça fait trop low cost), qui vous expliquera les techniques qu’il emploie lorsqu’il travaille.

Pour finir, je peux dire que j’ai adoré cette visite et je vous conseille vivement d’y aller. Prenez le temps d’observer chaque fragment, pour en faire votre propre interprétation. En effet, tout se lit à plusieurs niveaux et plus vous regarderez attentivement, plus vous verrez de détails, qui enrichiront l’histoire que vous allez inventer.

Dans le pire des cas, si vous n’aimez pas, c’est gratos. Personnellement, j’apprécie encore plus un truc quand je ne le paye pas. Blague à part, je pense que les initiatives qui rendent l’art accessible à toutes les bourses, doivent être saluées ( en y allant par exemple).  Evidemment, vous pouvez aussi acheter une pièce, mais ça coûte un rein. Magnez vous, l’exposition se termine le 7 Octobre 2017. Le compte à rebours est lancé. C’est ici que je vous quitte les gars.

INFORMATIONS PRATIQUES :

• Dates : Du 9 septembre au 7 octobre 2017.
• Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi, de 11h à 19h et le samedi, de 13h30 à 19h.
• Prix : entrée libre.
• Adresse : Galerie Openspace, 116 boulevard Richard Lenoir 75011 Paris.
• S’y rendre : métro,  arrêt Oberkampf.
• Internet : www.openspace-paris.fr

L’article SORTIE INSOLITE SUR PARIS : un des plus beaux cabinets de curiosités au monde est à l’exposition « Beautiful Decay ». est apparu en premier sur La sorcière enquête..

Le lieu que je vous propose est parfait pour ceux qui aiment le macabre, l’insolite et le gore. Chochottes ( ou personnes sensibles si vous préférez), passez votre chemin : cette visite sera un cauchemar,  qui vous coûtera presque dix euros.

Si vous en avez ras le cul des lieux bondés de touristes et que la Tour Eiffel et le Musée du Louvre vous font chier ennuient, je vous conseille d’aller faire un tour  au « Musée Fragonard » à l’Ecole vétérinaire de Maisons Alfort. Pour les parisiens, ce que vous venez de lire est bien réel : vous allez devoir sortir de Paris et aller jusqu’en banlieue. Il faut souffrir pour se cultiver les gars. Une fois que vous aurez atteint Maisons Alfort et que vous aurez trouvé cette fameuse école, vous allez devoir vous orienter sur ce campus, qui était quasi désert lorsque j’y suis allée.

C’est limite un endroit pour faire de l’urbex, tellement il y a d’anciens bâtiments qui sont laissés à l’abandon.

Le cadre est un peu flippant même en pleine journée : vous n’êtes pas à l’abri de voir une tête de vache, en voulant regarder par la fenêtre d’un bâtiment isolé! En plus, il pleuvait comme vache qui pisse ( t’as vu mon jeu de mot pourri j’espère), donc l’ambiance était glauque à souhait. Il n’y avait pas âme qui vive, et le seul bruit que j’ai entendu était un hennissement au loin. Bref, un samedi après midi comme on en rêve tous…

Bon, après avoir enfin trouvé la porte du Musée Fragonard, ( lorsque vous pénétrez dans l’Ecole vétérinaire, vous allez tout droit jusqu’au fond, puis, vous tournez à droite et vous marchez jusqu’à ce que vous voyez l’entrée indiquée), j’arrive sur le lieu tant convoité. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas grand monde, (et même personne à certains moments) : quand on n’aime pas les gens comme moi, c’est parfait.

Pour la petite histoire, le musée Fragonard a été crée en 1766, en même temps que l’Ecole vétérinaire. La ville de Maisons Alfort a été choisie dans l’idée d’éloigner les étudiants des distractions de la vie parisienne. C’est pour cela qu’il faut un peu galérer pour y venir. Cet ancien  cabinet du roi est un des plus vieux musées de France ( plus ancien que le Louvre!) et compte aujourd’hui, environ 4500 objets.

En effet, au 18ème siècle, le truc cool des aristocrates était les cabinets de curiosités. Ce sont les ancêtres de nos actuels musées. Et celui là était un des plus connus de l’époque. C’était un peu THE PLACE TO BE.  Ces lieux atypiques rassemblaient les collections de riches personnes, qui aimaient dépenser leur argent dans l’accumulation d’objets éclectiques. En effet, ces messieurs dames avaient un goût prononcé pour le bizarre et l’étrange. Vous commencez à comprendre l’intérêt de visiter cet endroit?

Le Musée Fragonard est dédié à l’anatomie animale, que vous pourrez admirer en long, en large et en travers dans quatre salles. Les amateurs de squelettes et d’organes vont être ravis. La plupart des pièces sont celles d’animaux domestiques ( vaches, chevaux, cochons chiens, chats…). Mais ceux qui adorent les têtes de mort en trouveront quelques unes.

Dans un silence quasi religieux, où vos pas résonneront sur le vieux parquet, vous allez ainsi passer d’une horreur curiosité à une autre. Lors de cette visite, si vous n’avez pas la flemme d’écouter l’audioguide, vous allez apprendre de jolies choses, dont voici un petit florilège :

-à une époque, on a cru que la vache avait quatre estomacs,

-les arbres bronchiques ressemblent à de vrais arbres, c’est superbe.

Mais, une des parties les plus intéressantes est celle relative à la collection de ce que l’on appelait autrefois, « les monstres ». Il en existe plusieurs catégories comme par exemple :

-« ceux en forme de H », couramment appelés  siamois. Ils peuvent être collés face à face, dos à dos ou côte à côte. Les animaux que vous pourrez observer, ont deux têtes  et deux queues. L’origine de ce nom est lié à des frères, ayant souffert de cette anomalie au 19ème siècle. Ils se nommaient « siamois » et ils donnèrent leur patronyme à ce caprice de la nature.

-« ceux en forme d’Y » avec un corps et deux têtes. La soudure peut être au bassin, au cou ou sur la tête. Si le lien est à la tête, les deux faces seront opposées comme Janus, le Dieu mythologique. Dans ce cas là, il est rare que les deux têtes soient « normales » , c’est à dire sans aucune déformation.

On garde le meilleur pour la fin.  Avancez jusqu’au  fond du musée où l’atmosphère s’assombrit brusquement. Si vous ne voulez pas être spoilés, cessez votre lecture et passez au dernier paragraphe. Dans cette pièce, on peut voir les écorchés de Fragonard  : l’ambiance est feutrée et des bêtes empaillées ainsi que des fioles remplies d’organes d’animaux complètent le tableau.

Fragonard ( 1732-1799) est un chirurgien,  pionnier de l’anatomie des animaux domestiques et préparateur de génie. Il fut directeur et professeur dans cette école avant d’en être renvoyé. Sa pièce la plus célèbre est celle du cavalier, qui est à l’origine d’une légende. En effet, il se dit que la personne à cheval serait une jeune fille décédée, dont il avait été amoureux. En vérité, il apparaît que le sexe de l’inconnu est masculin. De plus, le laps de temps dont il disposait pour transformer ce corps en écorché était trop court.  Donc, cette demoiselle ne peut pas être cet étrange personnage, immortalisé dans la vitrine du Musée Fragonard. En fait, cette histoire prend racine dans des éléments  de la vie privée de notre préparateur, car il a réellement aimé une femme morte prématurément. Voilà la petite anecdote…

Que dire pour conclure? C’est l’endroit le plus atypique qu’il m’est été donné de voir, où j’ai ressenti à la fois horreur et fascination. A mon avis, il ne faut pas y rester trop longtemps au risque de choper la nausée. Moi, en une heure trente, j’ai pris ma dose de glauque pour quelques temps… C’est ici que je vous quitte.

INFORMATIONS :

• Site web : http://musee.vet-alfort.fr/
• Adresse : 7 Avenue du Général de Gaulle, 94700 Maisons-Alfort
• Accès : Métro : ligne 8 (Balard – Créteil) – Station : Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort
  RER D : station Maisons-Alfort / Alfortville
  Bus : Station Ecole Vétérinaire – Lignes 24, 103, 104, 107, 125, 78, 325
  Vogueo : Terminus Ecole Vétérinaire
• Prix : gratuit pour les moins de 26 ans ; 7 € pour les autres (tarif incluant un audioguide en français et en anglais) ; gratuit pour les membres de l’ICOM (sachant qu’à ce qu’il parait, ils ne prennent pas la carte bancaire)
• Horaires : mercredi et jeudi de 14 h à 18 h et  samedi et dimanche de 14 h à 18 h.

L’article IDEE DE SORTIE INSOLITE SUR PARIS : Le Musée Fragonard, morbide et fascinant cabinet de curiosités. est apparu en premier sur La sorcière enquête..