Dans cet article, je vais vous vendre du rêve. En effet, le week-end dernier, j’ai participé à ce qu’on appelle une « Zombie Run », sur l’île de loisirs de Jablines-Annet, en région parisienne.
En plein mois de Novembre, j’ai parcouru 8 bornes, contourné franchi une dizaine d’obstacles et affronté une centaine de zombies, avant de rentrer m’affaler pleines de courbatures sur mon canapé. Si depuis toujours, vous vous posez des questions à propos de ce type d’évènement, les lignes qui vont suivre ont été écrites pour vous !
1-AVANT LA ZOMBIE RUN.
- L’inscription.
J’ai validé ma participation à cette course via ce site. Au moment de l’inscription, j’ai eu des dilemmes cornéliens à résoudre :
-choisir entre faire le parcours en tant que zombie ou en tant que victime survivant (celui qui va courir comme un gland quoi),
– choisir de concourir le jour ou bien… en pleine nuit (étant donné que ce n’est pas le courage qui m’étouffe, on a choisi d’y aller la journée),
-choisir entre 4 horaires de départ (12h, 12h15, 12h30 ou 12h45), chaque groupe était composé d’environ 200 participants, sinon, imaginez le bordel si tout le monde était parti en même temps.
En tout cas, sachez que j’ai déboursé 50 euros pour vivre cette torture expérience, dont j’allais me souvenir toute ma vie…
- Les préparatifs.
Quelques jours avant la course (car je pensais que je n’allais faire QUE courir, vu que je m’informe tellement bien avant de m’inscrire à une activité), je suis tombée sur ça.
Et là, j’ai commencé à me demander dans quelle merde, je m’étais embarquée, car ce n’est pas ma pauvre heure et demi de sport hebdomadaire qui allait m’aider. Évidemment, après cela, je suis partie à la pêche aux informations, et j’ai été ravie d’apprendre qu’on avait la possibilité de contourner certains obstacles (on sent la meuf qui a un mental de warrior).
J’ai clairement compris que j’allais en chier, lorsque j’ai vu qu’il y avait des passages dans la boue, dans le fameux teaser de la « Zombie Run » ci-dessus. Je vous rappelle que nous sommes en plein mois de Novembre et je me suis imaginée mourir de froid comme la petite fille aux allumettes : mes petits pieds et mes petites mains transis de froid, une goutte de morve gelée sur mon nez et mon corps tout entier secoué par des spasmes, provoqués par l’humidité de mes fringues et les températures avoisinant les 0 degré… Quelle fin tragique… (Non je n’exagère pas, je ne suis pas Marseillaise).
Bref, investir dans un équipement correct est vite devenu une condition essentielle à ma survie : je suis donc allée à Décathlon à l’arrache, la veille de la course. J’ai acheté :
-des baskets moches et bas de gamme avec des crampons, pour éviter de me péter la gueule en galopant telle une gazelle sur les chemins boueux,
-des chaussettes et un tee-shirt « dans une matière qui sèche plus vite que du coton » ( vous avez compris que je ne vais pas pouvoir vous donner plus de précisions sur la matière des fringues que j’ai achetées, mais en tout cas, elles sèchent rapidement),
-des mitaines (mais pas en laine, il faut qu’elles résistent à l’eau).
Voilà, j’étais parée pour affronter le pire.
Sur place, il y avait une consigne gratuite, j’ai alors rempli mon petit sac à dos avec : une carte d’identité ( seul document obligatoire pour participer à la course), une tenue de rechange complète ( pour ne pas crever de froid et ne pas nous faire jeter par le taxi, qui allait nous récupérer après la course), mes gants, des gâteaux ( j’ai toujours de la bouffe sur moi, on ne sait jamais) et un sac poubelle (pour y balancer mes vêtements crades après la course).
Apparemment, la base de loisirs de Jablines-Annet était équipée de douches et j’ai vu quelques kamikazes amener leur serviette et leur savon, pour se décrasser après l’effort. Pour ma part, je préfère puer la mort, plutôt que me laver, dans un truc ou une dizaine d’inconnus remplis de boue sont passés avant moi. En plus, je n’étais même pas sûre d’avoir de l’eau chaude. Non merci, je suis crade et je le reste.
2-LA ZOMBIE RUN.
- Avant le départ.
Il faisait froid et en attendant l’heure fatidique du début de la course, je me suis pelée le luc. Voilà pour le point négatif. Sinon, tout le reste était cool.
Au niveau de l’organisation, on a pu valider notre inscription, aller aux chiottes, s’asseoir au chaud et poser nos affaires à la consigne, sans se taper une file d’attente d’une demi-heure à chaque fois, ce qui est vraiment appréciable ( surtout quand vous êtes une vieille peau, qui ne supporte pas les gens). Sur place, on nous a filé un kit de survie comportant :
-un foulard avec une tête de mort,
– une ceinture servant à accrocher les deux bandelettes orange qui faisaient office de vie.
Pendant la course, les zombies ont essayé de nous les arracher, le but était donc d’arriver à la fin du parcours avec au moins une vie/une bande orange, sinon vous étiez dead. Heureusement, il était possible de continuer la « Zombie Run », même si les morts vivants avaient réussi à vous anéantir (dans ce cas-là, les zombies ne perdaient plus leur temps à vous courser, car vous n’aviez plus aucun intérêt à leur yeux). Par exemple, rien ne vous empêchez de servir d’appât et d’ainsi aider vos amis en faisant diversion.
Autour de la zone de départ, il y avait déjà quelques zombies qui glandaient faisaient le show, histoire de nous mettre dans l’ambiance. En parlant d’ambiance, il y avait aussi de la musique de boite de nuit (même si vous n’aimez pas ça, vous aussi à ma place vous auriez sauté en rythme pour vous réchauffer).
Puis, l’heure venue, nous sommes entrés dans un espace grillagé, où des zombies passaient à travers la foule de participants en hurlant, avant d’être évacués par des militaires (des faux, of course). Pendant ces quelques minutes d’attente, on a également suivi un petit échauffement, pour nous préparer à ce qui allait suivre…
- Pendant la course.
En ce qui concerne la structure du parcours, il y avait un bon équilibre entre les épreuves façon « Koh Lanta », les zombies et la simple course à travers les bois (ok, je l’avoue j’ai beaucoup marché).
En ce qui concerne les obstacles, mon bilan est minable :
-50% franchis en entier et sans tricher,
-25% franchis partiellement ou en trichant,
-25% qui me saoulaient et que j’ai contournés (en rigolant comme une dinde avec les branleurs qui m’accompagnaient).
En tout, il y avait trois obstacles de merde avec de la bouillasse, dont deux où il fallait gravir des monticules de boue bien casse-gueules (inutile de préciser qu’après ça, vous êtes répugnant).
Mon épreuve préférée était la plus sadique : il fallait ramper entre des petites chaines électrifiées, qui nous punissaient d’une petite décharge, lorsqu’on les touchait. J’ai A-D-O-R-É entendre des gens hurler de douleur mouahahahah !!!!
Les autres difficultés étaient des trucs du style :
-une planche à franchir,
– une poutre à traverser,
-un poids à faire monter à l’aide d’une corde,
– des barbelés sous lesquels il fallait ramper,
-des planches trouées en suspension à escalader,
-un escalier de corde à gravir.
J’ai dû en oublier quelques-uns, mais cela vous donne tout de même un petit aperçu de la composition du parcours.
Évidemment, comme je ne traine qu’avec des enfoirés, il existe des vidéos de moi en plein effort, essayant pitoyablement de franchir les multiples obstacles qui se dressaient devant moi. Pour sauver le peu de dignité qu’il me reste, je préfère garder ces moments de gloire secrets (en fait j’avoue que je suis morte de rire en les regardant).
En ce qui concerne les zombies, ils nous attendaient dans des chemins étroits au fin fond des bois ou dans des espaces aménagés, avec chacun leur propre ambiance : cimetière, maison de poupées, sorcières, clowns… Il y en avait pour tous les goûts… On avait presque l’impression d’être dans une scène de « The Walking Dead » à certains moments (avec un peu d’imagination). Ayant été accro à cette série pendant plusieurs saisons, j’en étais toute émoustillée.
Dernière info mais pas des moindres : en milieu de course, il y avait un point ravitaillement, où on nous a servi de la nourriture et des boissons. La base. J’ai pris quelques chips avant de repartir, car le gras c’est la vie.
- À l’arrivée.
Même pour les losers qui arrivaient les derniers, sans aucune vie à leur compteur, l’organisation faisait fi de leur nullité en leur remettant une petite médaille et en leur offrant de quoi boire et à manger.
Ensuite, j’ai enlevé avec toutes les peines du monde mes vêtements dégueulasses, humides et collants, dans les toilettes sèches mises à notre disposition (la classe à Dallas, comme d’hab). Puis, nous sommes rentrés sur Paris.
3-APRES LA ZOMBIE RUN.
Une fois arrivée chez moi, j’ai pris une douche d’environ une demi-heure pour me réchauffer (pour l’écologie, on repassera). Je n’avais pas le courage d’essayer de sauver mes fringues et mes pompes pleines de boue : je m’en suis occupée le lendemain. J’ai eu des courbatures pendant trois jours, un vrai déchet. Pourtant, je ne regrette pas une seule seconde d’avoir participé à cette course, j’en garde pleins de bons souvenirs. L’organisation était au top et le parcours était adapté à tous les niveaux : en gros, même les quiches en sport pouvaient s’amuser et passer une bonne après-midi !
La prochaine fois, j’aimerai tenter l’expérience de nuit (mais je ne suis pas sûre de finir la « Zombie Run » sans me pisser dessus).
Si vous voulez voir des vidéos et des photos de la course, vous pouvez en trouver sur You Tube ou sur leur page Facebook!
Et vous, avez-vous déjà participé à ce genre d’évènement ?
C’est ici que je vous quitte !
Je ne participerai jamais à ce genre d’expérience mais lire la tienne a été quand même fun! (Pour ce coup-là, je préfère avoir du fun à distance au chaud dans mon fauteuil =p).
Salut Aline!
Ahahah!!!! C’est ce que beaucoup de mes amis m’ont dit : ils ont adoré entendre le récit des mes péripéties, bien installés sous leur plaid, sur leur canapé!